Début des années 90, une nouvelle guerre fait rage... La guerre des mascottes ! L'Amiga en étant dépourvu, Gremlins Graphics tente le coup et sort en 1992 le jeu Zool. Alors, est-ce que Mario et Sonic peuvent remballer leurs cartouches. Réponse dans ce test !
L'histoire :
Après une dure journée de travail, Zool, le ninja fourmi de la « nth » dimension rentre tranquillement chez lui, lorsque tout à coup, il remarque un phénomène ondulatoire (ne me demandez pas de quoi il s’agit, j’en sais rien du tout…). Il aurait pu s’en tartiner les miches, mais le code des ninjas l’oblige à enquêter sur cet étrange phénomène. Tandis qu’il s’approche de ce mystère, notre ninja se voit happé par un tourbillon intergalactique qui l’entraîne directement en enfer… Euh non, dans le monde des sucreries ! Oui bon, un peu l’enfer des diabétiques, je vous l’accorde…
Zool est donc un jeu de plates-formes dans la plus pure des traditions et qui reluque sévèrement du côté de chez Sonic dont il s'est fortement inspiré... Mais n'est pas la Sonic Team qui veut !
Gremlins s'offre en plus le luxe d'un partenariat avec Chupa Chups, vous aurez même le droit à une sucette dans la boîte du jeu... L'est pas belle la vie ?
Votre ninja doit collecter des insignes représentants le monde dans il lequel il évolue. Divers bonbons dans le monde des sucreries ou des instruments de musiques dans le monde de la musique. Tout cela est fort bien pensé, n’est-il pas ? Le nombre de collectibles à ramasser diffère selon le mode de jeu choisi. Ainsi en mode Facile, vous ne devrez en récupérer que 25%, en normal 50% et pour finir, 75% en difficile. A noter que le mode de jeu influe également sur le temps dont vous disposez pour terminer le niveau, car oui, en plus il y a un chrono…
Le jeu se décompose en six mondes ayant chacun un thème (sucrerie, fruits, musique, jouets, fête foraine et les outils) et on comprend tout de suite que Zool innove avec des niveaux totalement inédits. Bon d’accord, c’était un peu à la mode à l’époque, qu’est-ce qu’on put en faire des jeux comprenant des niveaux avec des bonbons…
Je suis le roi des fourmis…
Zool parcourt donc les niveaux à la recherche d’insignes lui permettant l’accès au niveau suivant. Vous pouvez vous diriger dans le niveau avec la petite flèche en bas à gauche de l’écran qui vous indique la direction de la sortie. Pour attaquer les différents ennemis, Zool peut tirer une petite boulette en appuyant sur le bouton fire ou tout simplement en lui sautant dessus. Il peut également faire un tourbillon au cours d’un saut en appuyant sur haut+fire. Zool peut aussi s’accrocher aux parois, par contre il ne peut pas monter et descendre, il faut sauter pour s’accrocher de nouveau sur celle-ci, beaucoup moins pratique, surtout avec la maniabilité à un bouton…
Attention, originalité en vue !!
Les traditionnels bonus sont également de la partie, cela va de la célèbre bombe qui détruit tous les ennemis présents à l’écran, au saut augmenté, mais vous trouverez aussi des boucliers, des bonus de temps, et des vies supplémentaires. Le bonus dédoublement est quant à lui original, votre double vous suit doublant ainsi votre puissance de tir et par la même occasion offre un joli effet graphique.
Bien évidemment, la fin de chaque monde se termine avec un incontournable boss. Ici, ils sont peu inspirés et offre un challenge pas très élevé. Quatre niveaux bonus sont cachés dans le jeu, nous passons cette fois dans un petit shoot’em up horizontal sans grande prétention.
Zool, le serviteur de Gozer…
Là où Zool veut se faire remarquer c’est la rapidité du scrolling ainsi que son personnage très rapide. La comparaison avec Sonic de chez Sega est immédiate, mais là où Zool se vautre lamentablement, c’est le Level Design ! Les gars de la Sonic Team avait bien potassé le truc, un level design adapté à la vitesse du perso. Ici il n’en est rien, non seulement nous ne pouvons pas aller à fond pour rusher le niveau, il y aura toujours un ennemi, un tir, un pic, sur l’écran, mais en plus le fait de devoir ramasser un certain nombre de collectibles pour passer au niveau suivant force le joueur à parcourir le niveau en totalité ! Donc, forcement, on parcourt le niveau tranquillement, mais pas facile quand votre perso démarre au quart de tour et avance très vite. Et c’est sans compter que les ennemis re-pop tout le temps. Franchement très handicapant vu qu’il faudra revenir souvent sur vos pas vu la vitesse du perso.
Graphiquement, le jeu n’est pas trop mal mais manque cruellement d’inspiration. Le sprite de notre personnage est de bonne taille et bien animé. Un petit effort sur l’arrière-plan aurait été appréciable, car ça fait un peu vide.
Niveau sonore, malheureusement là encore on devra choisir entre effets sonores ou musiques. Cependant les quatre titres (Funk, Rock, Green et Rave) de Patrick Phelan sont de très bonnes factures. Vraiment dommage que la piste sélectionnée dans les options soit la même pendant tout le jeu !
Notre ninja de la "nth" dimension se contrôle très bien, même s’il faudra un temps d’adaptation pour grimper sur les murs.
On peut clairement dire que la tentative de créer une réponse à Sonic est un échec ! Non pas dans sa réalisation, car même si le jeu est peu inspiré, il n’en reste pas dégueulasse non plus. L’animation est fluide et rapide, et les musiques entraînantes. Non, le souci est qu’un level design pas adapté au gameplay peut faire complètement rater l’expérience de jeu… Dommage.
intérêt
70 %