Je dois vous avouer que j’ai un faible pour les adaptations vidéoludiques de films. Mais dans le meilleur des cas, je suis déçu , et au pire, complètement dégoûté… C’est bien le cas de THE RUNNING MAN. Edité par GRANDSLAM et développé par EMERALD SOFTWARE, le jeu sort en cette bien belle année de 1989…
Avant toute chose, le jeu est une adaptation du film éponyme qui lui même est très librement inspiré d’un roman de Richard Bachman, alias Stephen KING ! Avec Arnold Schwarzenegger en vedette et Paul Michael Glaser (oui oui c’est Starsky) à la réalisation, le film sort en 1987 et connaît un succès commercial assez modéré… Pourtant, il est très bien ce film !! Bon, j’avoue je suis fan de Schwarzy… Je suis peut être pas objectif...
Si vous avez raté le début...
Dans un futur proche, en 2019 (O_o), des personnes spécialement piochées parmi des taulards et autres criminels deviennent des candidats forcés d’une émission aussi débile qu’apprécié. Et non, ce n’est pas Hanouna le créateur. C’est une émission où les candidats sont éjectés dans des zones dans lesquelles ceux-ci doivent tenter de survivre à des traqueurs ! Tous aussi charismatiques qu’un banc de maquereaux, ces traqueurs sont les stars incontournables de l’émission. Bien évidemment, la prod est constitué de malfrats, de magouilleurs et de menteurs… Sûrement des anciens hommes politiques...
The Running Man est une sorte de beat’em-up, où y’a pas grand monde à tabasser, entrecoupé de casse tête…
Après une petite intro avec de courtes séquences digitalisées du film (ouaaaaaahhh!), nous entrons dans le vif du sujet et dans la première aire de jeu. Il y en aura 5 en tout, et pour le coup 5 traqueurs a dégommer , enfin 4 car le dernier niveau sera la rencontre tant attendue avec Killian, le présentateur tête à claque…
Chaque zone est assez courte et peu d’ennemis sont présent… Voire aucun ! Enfin il a bien ce maudit clébard qui va vous les briser menu-menu tout au long du jeu. J’ai pas le souvenir de chiens dans le film, mais bon admettons….
« Est-ce que êtes prêt à en baver ? Est-ce que vous êtes prêt à souffrir ? » Captain Freedom
Le premier niveau sera sûrement le seul que vous verrez, ou du moins il y a de grande chance que vous abandonniez très vite. En effet… Il y a deux trous au dessus desquels vous devrez sauter… N’est pas Mario qui veut… La maniabilité est tellement désastreuse que ce double saut devient un cauchemar ! Après un entêtement digne d’un chat, je suis arrivé a passer ces sauts, et je me suis retrouvé (déjà!) devant Sub-Zero (rien à voir avec Mortal Kombat). J’ai compris à ce moment-là que le saut n’était pas le seul problème… Non, la gestion des collisions aussi. Bon j’avoue, Sub-Zero n’est pas très difficile à battre, par contre Dynamo, le boss du niveau 3, est sûrement le plus dur du jeu. Face à lui, impossible d’aller au corps au corps, il faut alors lui balancer un brique en pleine gueule, éviter le clébard (oui encore lui), les éclairs de Dynamo, et la voiture car lorsque celui est hors écran il revient dans un magnifique aller-retour avec sa DynamoMobile. Une vraie partie de plaisir !
Bien sûr, sur le chemin, quelques items sont disponibles. Trousse de secours, briques (très utile contre les traqueurs n’est ce pas !), arme à feu, uniquement dans le dernier niveau, là où quelques soldats armés vous attendent.
« EH KILLIAN !! REGARDE LE TON SUB-ZÉRO ! MAINTENANT TU PEUX L'APPELER ZÉRO TOUT COURT ! »
Entre chaque niveau, vous allez devoir résoudre un casse tête afin de récupérer un peu de vie. Vous devez reproduire la même combinaison que la roue de droite en changeant les symboles de position. Mais vous ne pouvez qu’intervertir les deux symboles opposés. Je dois avouer que c’est assez balèze. Et bien évidemment, le tout dans un temps limité, sinon ça ne serait pas drôle !
Techniquement, le jeu reste correct, pour un jeu de 1989 j’entends ! Une seule musique durant tout le jeu, mais celle-ci n’est pas trop mal. L’animation est elle aussi correct. Avec des niveaux courts et vide, sauf ce satané chien, l’intérêt du jeu en prend un sérieux coup sur la tête…
Ah oui j’oubliais, le jeu est coupé par des coupures pubs ! Totalement dispensable, et sans aucun intérêt, a part celui de casser l’ambiance… Une riche idée...
« - Killian. Je vais revenir ». « - Dans une rediffusion alors... »
Bien que pas mal graphiquement, même si le manque de couleurs se fait ressentir, The Running Man pêche par sa jouabilité désastreuse… Mais j’ai envie de dire, qu’avec une jouabilité correct, le jeu se terminerais en quelques minutes seulement… Ils sont fort quand même, rallonger la durée de vie d’un jeu grâce à une jouabilité de merde ! Fallait y penser !!
intérêt
40 %