Dans un futur proche, sur Terre ou ailleurs. Vous circulez dans les bas-fonds d'une ville, qui ressemblent à tous ceux de toutes les villes de l'univers. Assoiffé, vous trouvez une enseigne au néon salvatrice: Shufflepuck Cafe. Vous décidez d'y entrer. Au bruit de la porte, le silence s'installe dans cette taverne. Créatures humaines ou non y sont présentes... Vous commandez une bière, qu'un robot vous sert. L'activité du bar a repris son cours, notamment autour d'une table de hockey. Lorsque vous avez fini, vous vous dirigez vers celle-ci. Intéressé par le jeu, vous décidez de défier une personne parmi celles ayant l'air de faire partie des habitués. Ce que vous ne savez pas, c'est que c'est cette table qui fait la loi dans ce bar, les duels qui s'y déroulent permettent de régler tous les conflits, et éventuellement de savoir qui va payer les consommations... Pris par le jeu, saurez-vous vous y rendre maître?

Dès le début du jeu, le décor est planté: un bar, grouillant d'adversaires autour d'une table. Pas de scénario, pas de princesse à sauver, juste des matches à gagner... Le jeu, quant à lui, peut être comparé à un Pong largement amélioré. Un palet à la place du pixel servant de balle, les mêmes rectangles mais configurables selon notre volonté (mais pas en mode Tournoi), un déplacement sur toutes les dimensions de notre table de jeu... Le but est bien sûr d'envoyer le palet fracasser les buts de son adversaire, tout en gardant les nôtres, et cela en quinze points. Les graphismes pendant les matches sont assez pauvres: la table, le palet, les \"raquettes\", éventuellement un bloqueur au centre (sorte de mur énervant, qui joue plus souvent le rôle de notre adversaire que de notre allié), et l'adversaire en face, équipé de plusieurs animations. Ces adversaires sont au nombre de neuf, chacun avec sa technique de jeu, et sa méthode pour les vaincre (d'après d'autres joueurs, je n'ai pas réussi à le constater personnellement...). Quant à la bande-son, à part l'intro au style post-apocalyptique et le sample d'ambiance lors de la sélection des opposants, elle se résume aux bruitages de la partie.

Il s'agit donc d'un jeu presque simpliste. Où est l'intérêt alors? Justement, il vient de la simplicité: à une époque presque révolue, on ne se souciait pas de scénarios poussés ou de graphismes qui tuent, juste du plaisir de jouer. Et le plaisir de taper sur un palet avec sa souris pour l'envoyer chez l'adversaire est réel... On a presque les mêmes sensations que dans une partie réelle, le mal de bras en moins. Tout ce qu'on peut déplorer, c'est de ne pouvoir y jouer à deux...

Bref, que l'on aime ou pas, ce jeu est à essayer pour le savoir.