Y'a pas que Tetris dans la vie. Et même si c'est le puzzle-game le plus connu de tous, grâce notamment à la version GameBoy, d'autres moins connu, mais tout aussi addictif, méritent qu'on s'y arrête un moment.
Puzznic a été pour moi une découverte arcade. Ce n'était pas le type de jeu le plus répandu dans les salles enfumées, mais y'avait toujours une borne ou deux avec un jeu de réflexion qui trainait. Simple graphiquement, il n'attirait généralement pas le visiteur au premier abord : pas de gros sprites, pas de scrollings différentiels de malades, pas de sons tonitruant. On se posait souvent devant ce type de jeu avec un verre et une clope et on y jouait à la cool, pour passer le temps. Ce type de jeux a d'ailleurs survécu bien après le déclin des salles d'arcade, car on les trouvait facilement dans les cafés sous la forme de petits jeux sur écran tactile, posé sur le comptoir d'un bar.
Sur Amiga, la conversion est bien évidemment aisée, quand on fait tourner un jeu comme Lionheart, c'est pas 4 briquettes de couleurs à l'écran sans scrolling qui lui font peur.
Appuyez sur Start, et jouez !
Le principe est simple et la prise en main immédiate : des cubes avec différents symboles apparaissent à l'écran, et c'est à vous de les faire disparaitre en les assemblant par deux voire plus. Pour ça, vous avez à votre disposition un curseur que vous maniez au joystick, et qui vous permet agripper les cubes afin de les déplacer, déplacement qui sont soumis aux lois de la gravité : vous ne pouvez les déplacer que vers la gauche ou la droite, et si un vide se présente sous eux : Pfiou ! Ils tombent vers le bas.
Pour attirer le chaland, un grand classique : les premiers niveaux sont d'une facilité enfantine, il vous suffit d'associer deux blocs et ils disparaissent. Pas d'obstacle entre les blocs, une logique d'agencement des pièces très simple, bref une balade de santé.
Cogito, ergo sum
Mais dans les niveaux un peu plus élevés (et ça arrive assez vite), il faudra associer plus de deux blocs à la fois, et par moment les assembler à la seconde près ! Là ça se complique ... Rajoutez à ça des ascenseurs que les blocs devront emprunter, des obstacles vous empêchant de réunir facilement les blocs, et là ça va commencer à cogiter sévère ! Prévoir de l'aspirine (sauf si vous êtes allergique, dans ce cas rabattez-vous vers d'autres molécules, demandez conseil à votre pharmacien), le mal de crâne va vite arriver ! Autre difficulté, le timer, qui est là pour vous mettre une pression supplémentaire : si le problème n'est pas résolu dans les temps, c'est un crédit en moins.
Mais le game system du jeu ne vous pousse pas uniquement à faire disparaitre "bêtement" les blocs, un système de scoring, à base de combos, vous incite sur certains tableaux à optimiser le positionnement des pièces, afin de les faire disparaitre à la chaine, donnant ainsi un maximum de point. Petit exemple par l'image, et ce dès le premier tableau du jeu :
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Le jeu est composé de 144 tableaux, mais vous n'êtes pas obligé de tous les faire pour voir la fin du jeu. A la manière d'un Darius, une fois qu'un level (composé de plusieurs tableaux) est fini, le jeu vous propose de choisir une route afin de poursuivre votre partie. Ça vous laisse donc une multitudes de choix (pas envie de compter ...) et rend les différentes parties moins lassantes.
Petit souci à signaler avant de finir, pas bien grave: une fois que l'on a compris le "truc" pour passer un tableau, le challenge tombe à zéro ... Surtout si vous avez une excellente mémoire et que vous vous souvenez de tous les tableaux (ou que vous regardez un longplay sur YouTube en même temps que vous jouez, bande de tricheur !).
Distrayant, bien réalisé, captivant, Puzznic fait parti des puzzle-game qui sortent du lot et il mérite amplement d'avoir une place de choix dans votre ludothèque Amiga.
intérêt
90 %