Pour commencer, un peu de culture…
Six fois champion du monde de kick boxing, deux fois champion du monde de boxe française et champion du monde de full contact, André Panza n’a plus rien à prouver ! 109 victoires par KO ou abandon sur 114 combats, ça frise le respect. Bien évidemment le monsieur ne monte plus sur le ring mais s’occupe de Panza-Gym à Strasbourg, club de sport et de forme, dont il assure aussi la majorité des entraînements. Il est également le gérant de sa propre société de vente de matériel de sport.
Pour revenir sur Amiga, André Panza a donc participé au développement du jeu, (et qui, on vient de me dire ça dans l’oreillette, n’aurait pas été payé…). Outre son implication dans le développement, son nom ainsi que son image ont été associés au jeu. 

Je mets les pieds où je veux Little John, et c'est souvent dans la gueule !
Panza Kick Boxing est, comme vous l’aurez si bien deviné en lisant le titre du jeu, un jeu de baston. Sauf que non, on est plus sur une simulation de Kick Boxing. Ici la stratégie sera de rigueur, y aller comme un gros bourrin ne sera pas le bon choix.
Commencez par choisir votre avatar, le sprite du jeu sera le même quelque-soit le personnage choisi, même votre adversaire est le même, sauf que son pantalon est bleu. Vous pouvez très bien si le cœur vous en dit, passer par la salle d’entraînement. Trois épreuves vous y attendent (non pas celle de Monkey Island) afin d’augmenter vos stats (force, résistance et réflexe) que vous pourrez d’ailleurs aussi accroître avec des victoires en combat.

Un des plus gros atouts de ce jeu, et il en a pas mal, c’est la liste de coups. Pas moins de 55 coups proposés si vous disposez de 1Mo de mémoire ! Bien évidemment, vous allez devoir en choisir « seulement » 13 parmi la liste. Déjà, pouvoir sortir 13 coups avec un simple joystick à un bouton relève de l'exploit !

Une fois les coups choisis, vous devez choisir votre adversaire parmi les 8 combattants, enfin pas tous non, certains sont trop forts pour vous, va falloir monter en grade jeune padawan. On ne se mesure pas à Panza comme ça ! Après quelques matchs de qualifications dans un salle vide (jusqu'à l'adversaire Casanova), on se retrouve face à des adversaires plus costauds dans une salle pleine à craquer.

Quart de cercle avant + high kick ?
Question gameplay, c'est du tout bon, une direction lancera deux coups en fonction de l'appui du bouton Fire ou non. La garde est bien évidemment la direction opposée à celle de vos adversaires. À vous de choisir vos coups correctement parmi la longue liste. Privilégiez les coups que vous préférez bien entendu mais aussi bien les coups puissants et à longue portée que les coups proches (uppercut). La tactique l'emportera sur le bourrinage, croyez-moi. Surtout qu'utiliser le même coup plusieurs fois d'affilée sera sanctionné par l'arbitre. Les combats sont vraiment, pour le coup, très techniques !

Un des défauts du jeu, peut-être même le seul, est que les sprites peuvent se superposer et engendre des problèmes de hit-box. Le poing dans la gueule doit vraiment être dans la gueule... On se retrouve aussi parfois de dos à l'adversaire à cause de ce souci !

Les points de vie sont représentés par les quatre spots éclairant le ring, c'est plutôt judicieux et original, mais pas trop précis du coup.

Quand la technique se joint à la technique !
Si les graphismes sont assez corrects dans l'ensemble, là où Panza Kick Boxing nous bluffe, c'est bien avec son animation ! Toutes les animations ont été créées en rotoscoping. André Panza, lui-même, a été filmé pour que tous ces mouvements soient redessinés image par image, et le résultat est tout simplement ultra-réaliste.
L'ambiance sonore n'est pas en reste puisque l'impact des coups est très bien retranscrit. Même l'arbitre cause... Enfin baragouine... Et peut parfois saouler un peu... Si si...
 

Plus une simulation de combat qu'un jeu de baston, PANZA KICK BOXING reste néanmoins une référence du genre. Animation au top du réalisme et combat très technique, il est, j'en suis sûr, un excellent souvenir de jeu de l'époque. Et si vous ne connaissez pas, foncez, car il vaut largement qu'on s'y attarde !