Comme son nom l’indique, Monkey Island 2 : Lechuck’s Revenge (MI2) est une suite, et visiblement, un certain Lechuck veut se venger… Donc, pour les incultes, MI2 est la suite de The Secret Of Monkey Island, où notre héro Guybrush Threepwood a foutu une bonne raclée au pirate fantôme Lechuck, pis allez lire le test si voulez tout savoir, je vais pas tout recommencer moi hein ! L’intro du jeu nous montre un Guybrush plutôt en mauvaise posture, suspendu dans le vide par une corde en tenant un trésor…Fort heureusement, son amour de toujours, le Gouverneur Elaine Marley vient au secours de notre pirate émérite ! Euh, une fois qu’il aura expliqué pourquoi il s’est retrouvé suspendu dans le vide avec un trésor bien entendu…
 

L’aventure, c’est l’aventure !
Tout a commencé sur l’île de Scabb, où Guybrush débarque et faut l’admettre, il saoul un peu tout le monde avec son histoire de fantôme Lechuck dispersé aux quatre coins des Caraïbes, bref tout le monde s’en fou, mais pas notre pseudo pirate, qui lui, est en quête de nouvelles aventures, et par la même occasion du légendaire trésor de Big Whoop !
Mais, ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il va falloir qu’il s’occupe de Largo Lagrande, une sorte de croisement entre un nain de jardin et Jean Pierre Castaldi, qui terrorise les habitants de l’île, en les obligeant à payer des taxes phénoménales, et de plus, ce crétin de Largo impose un embargo, oui je sais, l’embargo de Largo c’est rigolo (mais c’est salaud…)!

C’est ainsi que commence votre formidable aventure, après le fameux secret de l’île aux singes, que vous ne connaissez toujours pas d’ailleurs, Guybrush part à la recherche du trésor de Big Whoop. Pour ce faire, vous allez visiter cinq îles différentes, et croyez-moi si vous voulez, mais vous pouvez naviguer entre les 3 premières (Scabb, Booty et Phatt) comme bon vous semble, ce qui permet de proposer un jeu d’aventure qui n’est pas trop linéaire, et les énigmes sont donc beaucoup moins facile, sachant qu’en plus certaines sont assez tordues… Mais rassurez-vous, vous avez le choix entre deux modes de jeu, Facile et Normal, je vous laisse vous faire une idée à quoi correspondent chacun de ces deux modes… Le jeu se décompose en quatre parties, il possède une très bonne durée de vie, les énigmes parfois loufoques rebuteront peut-être les novices, mais pensez Guybrush, vivez Guybrush et vous y arriverez…
 

Système SCUMM, système iMUSE et système ABS !
Dans le test du premier volet, je vous ai parlé du système SCUMM, qui est aussi utilisé pour le second épisode, mais nos amis de chez Lucasarts ont aussi eu recours pour la suite à un nouveau système; iMUSE. Inauguré pour l’occasion sur MI2, iMUSE est une révolution. Je vous explique, chaque lieu à son propre thème musical, prenons par exemple un endroit où c’est flagrant, le passage du cimetière à la crypte, la musique est différente pour ces deux lieux, alors pour ne pas avoir une coupure brutale entres les deux thèmes, iMUSE va mixer les musiques pour vous amener doucement vers l’autre thème. Houlà, je vous vois venir, en disant, oui mais le mixe doit être dégueulasse, et patati, et patata … Et bien non, le passage d’une musique à l’autre se fait dans une fusion parfaitement harmonieuse ! Tant que j’y suis, je vais vous parler des musiques du jeu. Là aussi, il s’agit de conversions des titres de Michael Z. Land, Peter McConnel et Clint Bajakian, par deux jeunes stagiaires intérimaires de chez Lucasarts, J. Anthony White et Robin GoldStein, qui nous ont fait là d’excellentes conversions. La qualité des titres est excellente, à écouter d’urgence !

Les graphismes sont de toutes beautés, notons au passage que ceux-ci ont été préalablement dessinés à la main, ensuite ils nous scannés tout ça, afin de faire les retouches nécessaires, et le résultat est là ! Les personnages sont aussi très bien réalisés, et surtout très bien animés, il faut voir toutes les animations effectuées sur Guybrush ! Tant que je vous parle d’animation, j’ai une petite remarque à faire, le scrolling est parfois sujet à quelques saccades, rien de bien grave, mais je me devais de vous le signaler.

Une fin qui fait parler d’elle !
MI2 a connu un succès phénoménal et même encore aujourd’hui, c’est une référence (pour moi en tout cas NA !), puis deux suites ont vu le jour sur PC, The Curse Of Monkey Island en 1997 (une superbe suite !!) et Escape From Monkey Island en 2000 (tout en 3D celui-là), et je crois que vu la nouvelle politique de Lucasarts, qu’il n’y aura jamais de 5. Bref, revenons sur notre Amiga, et si MI2 est un jeu excellent, la fin du jeu a fait beaucoup parler d’elle ! Je ne vais rien vous dévoiler (pour les malheureux qui n’ont jamais joué à ce jeu, et j’en connais !!! Pfff, incroyable que ces personnes puissent s’en vanter !), sauf que cette séquence de fin (et même quelques éléments du dernier chapitre) change complément et nous laisse sur le cul ! Chacun ira de sa propre opinion… C’est un coup de monsieur Ron Gilbert ça ! Et oui, tout comme le premier, c’est lui qui est à l’origine de ce soft (programmation, dialogues, et scénario) ! A noter, que les dialogues sont vraiment drôles, l'humour y est omniprésent et très bien traduit en français en plus !

Bon, je vous parlerais bien du jeu encore des heures et des heures, mais je dois aller faire une poupée vaudou de mon patron, alors je vais devoir conclure, en vous disant que si The Secret Of Monkey Island était excellent, alors Monkey Island 2 est… après excellent c’est quoi ? Mirobolant ? Bon passons, il s’agit là d’une merveille à tous les points, et tout ça nous vient d’un homme… Ron Gilbert, un génie cet homme-là !