Test : Dune II - La Bataille d'Arrakis

A l'époque, on ne se rendait pas bien compte que l'on assistait à une révolution et à l'avènement d'un nouveau genre de jeu, le jeu de stratégie en temps réel ... Je pourrais dire à mes petits enfants : "J'y étais moi p'tit con !", et ils me répondront : "Papy, t'es qu'un gros nul avec tes jeux dépassés qui se joue avec les mains et qui font réfléchir" ...

Avant de commencer, y'a une chose qui me fait marrer, c'est l'imbroglio autour du droit d'utilisation du nom et de l'univers de Dune, célèbre livre de science fiction de Frank Herbert qui inspire ce jeu. Il faut savoir que Weswood Studios et Cryo ont acquis le droit de produire un jeu sur Dune en même temps, sans que personne ne sache a qui a été distribué en premier les droits, ni pourquoi, ni comment ...
Voilà pourquoi beaucoup de personne font la confusion avec ce Dune en pensant que c'est la suite direct du Dune de Cryo, ce qui est totalement faux !

A l'époque reculé de nos chers Amiga, un type de jeu était en vogue, et on avait l'un des plus beau spécimem sur notre machine, je veux parler de Battle Isle, jeu de stratégie au tour par tour. Le but de ces jeux était de conquérir la partie adverse er de raser par la même occasion son armée. On avait donc pour ça un nombre d'unité bien définie, chacune ne pouvant faire le plus souvent que deux actions, se déplacer puis tirer et ce une seule fois par tour.

Et elle est où la révolution vidéoludique là dedans ?
Dune - La bataille d'Arrakis va changer tous ces principes. Fini le tour par tour, et là, c'est la plus grande inovation, tout ce fait en temps réel ! Aussi bien les déplacements que vos attaques ou celle de vos adversaires.
Retour sur l'histoire, l'Empereur ordonne à trois maisons d'aller sur la planète Dune, terre de l'Epice - substance acroissant la longévité, amplifiant le champs de conscience et qui ne se trouve que là bas - et de la conquérir. Un seul mot d'ordre : tous les coups sont permis. Il y a la maison de Atréides, nobles guerriers, les insidieux Ordos et les méchants Harkonnens (je vous jure que j'invente rien). Tout le jeu se déroule à la souris, vous avez donc le choix entre 3 maisons. Le choix est assez crucial car il vous dirigera vers des alliés et des technologies différentes.

L'art de la guerre
Le déroulement du jeu est très simple, tout se fait à la souris. A l'écran, vos unités sont représentées en vue de dessus. Vous jouez donc sur une carte bien délimitée ou le but est de térasser l'armée adverse qui a les mêmes avantages et inconvénients que vous. Quatres types de surface existent : les montagnes, le sable, les zones d'Epice et les surface rocheuses.
Au début, vous n'avez que quelques unités et un chantier qui est le noyau du jeu. C'est de lui que tout part, car pour faire proliférer votre armée, il vous faudra construire des unités, des batiments qui fabriquent un certain type d'armement. Toutes ces constructions ont un coût, et c'est là que l'Epice vient jouer son rôle, elle vous servira de monnaie d'échange : plus vous récolterez d'Epice et plus vous aurez de crédits. Mais attention, cette ressource est limitée, à vous de l'utilité avec parcimonie. Je vous parlais plus haut des types de surface, et ce n'était pas anodin car vous ne pourrez construire vos batiments que sur les surface rocheuses et au préalabale bétonnées par vos soins.

Différents types de batiments s'offrent à vous : Il y a les pièges à vent qui vous fournissent l'énergie nécessaire aux batiments construits, sans piège à vent vous ne pourrez pas faire fonctionner vos radars par exemple ou vos constructions vont se dégrader plus vite. Ensuite vienne les rafineries qui servent à récolter l'Epice et la transformer en crédits. Puis arrivent dans le désordre les casernes de militaires, les radars, les silos d'Epice, etc ... A savoir que plus vous évoluez dans le jeu, plus le jeu vous proposera des types de batiments différents qui auront de nouvelles fonctionnalités.

Les ordres donnés aux troupes se font suivant un petit menu contextuel : cliquez sur l'unité de votre choix, et différents ordres vous seront proposés comme attaquer un ennemi (de là il vous suffit de cliquer sur l'ennemi en question) ou garder sa position. Certains ordres sont bien spécifiques à certains types d'unité, mais dans l'ensemble, tous ont le même mode de fonctionnement, que ce soit le Fantassin ou le Trike. Petit bémol, il est impossible de créer dez groupes, il vous faudra déplacer tout ce beau monde unité par unité, ce qui peut s'avérer fastidieux lors de l'attaque d'une base ennemi.

Côté réalisation, il n'y a rien à redire, les graphismes, bien que petits, sont très fins et jolis, on reconnait tout de suite le type de batiments ou d'unités. Côté son, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais le peu est magnifique ! Il n'y a qu'une musique de fond qui nous accompagne pendant tout le temps de notre conquête, la surprise vient plutôt des voix digitalisées en français d'une clarté limpide. En plus c'est la même voix que Rambo ! Ca fait un choc quand votre unité vous dit "Bien compris", vous cherchez Silvester Stallone derrière votre écran Amiga ! L'animation par contre est un chouilla saccadé avec des ralentissements quand trop d'unités sont présentes à l'écran.

Une petite remarque sur la version PC qui est ridiculement risible face à l'Amiga : musiques nulles et voix digitalisées hilarantes ! On a l'impression que les digitalisations ont été faites par un acteur roumain ! Essayez au moins une fois, je n'ai jamais entendu ça, une honte ! Alors pour une fois que notre Amiga montre sa supériorité face aux PC (de l'époque bien sûr), on va pas se géner pour faire la remarque.

Vous l'aurez compris, c'est ce jeu qui est à l'origine des STR auquel nous jouons actuellement (C&C, Alerte Rouge, etc ...), rien que pour ce fait, vous vous devez d'y jouer !

Les Plus

  • Le "père" du STR moderne
  • Les voix digitalisées de grande qualité
  • Une superbe intro
  • Des graphismes très détaillés

Les Moins

  • Impossible de sélectionner plusieurs unités à la fois
  • L'action prend parfois le pas sur l'aspect stratégie


Test rédigé par TJMK, le 18/01/2005
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Notes

graphismes15
15
musique/sons18
18
animation13
13
maniabilite18
18
difficulte17
17

intérêt

96 %