J’espère que vous avez conservé vos gants de pilote, car CRAZY CARS 2 (F40 Pursuit Simulator aux States) débarque sur Amiga. Nous sommes en 1989, toujours édité par TITUS, la série se tourne désormais vers la simulation. Exit l’Arcade donc, mais à quel prix ? Et bien installez-vous confortablement, et mettez en place la façade détachable de votre autoradio cassette auto-reverse, on va faire un tour en F40…
Allons Monsieur, ne faites pas d’Histoire et garez-vous sur le bas-côté !
Le gang des casseurs de voitures nargue la police corrompue de quatre états des Etats-Unis (Utah, Colorado, Arizona, Nouveau Mexique). En effet, ces individus sans scrupules volent toutes les automobiles de luxe avec la complicité de quelques policiers véreux supervisant les opérations.
Le service intervention du F.B.I. décide de mettre un terme à ses activités illégales et scandaleuses. On vous envoie comme appât pour démasquer les policiers impliqués dans le trafic qui a déjà volé ou détruit presque toutes les Mercedes, Porsche, Lamborghini et Ferrari.
Mais vous disposez tout de même pour votre mission de la dernière-née des Ferrari : la fantastique F40 dont le tableau de bord a été agrémenté d’un équipement électronique hyper sophistiqué. Malheureusement, les voleurs se doutent de quelque chose et essaient de vous faire abattre par les policiers faisant partie de la bande. Vos ennemis sont à la fois les policiers appartenant au complot, et ceux, encore honnêtes, à la recherche des voleurs, qui voient passer sur leur territoire une F40 à 300 km/h.
Moi je simule pas, lui dit-il en lui assénant un bon coup dans l’arcade.
Si vous avez suivi l’affaire, Crazy Cars 2 est donc le deuxième volet, j’avoue que le chiffre 2 ne laisse planer aucun doute là-dessus. Pourtant, il fait suite à un premier volet (…donc !) vraiment tourné vers l’Arcade et le scoring. Et vous comprendrez dès les premiers mètres parcourus à bord de votre Ferrari F40, qui est, par ailleurs, la seule voiture du jeu, que la donne à changer et que nous avons donc à faire à une simulation. Si si, je vous assure, dès qu’au premier virage on se retrouve en plein milieu d’un champ, on peut dire qu’il s’agit d’un jeu de course axé plutôt simulation.
Bon, j’insiste sur ce point, car j'ai mis ce jeu (et ce test) de côté plusieurs fois, ne parvenant pas à avancer, et pensant que la maniabilité était vraiment pourrie… Après une thérapie et quelques médicaments j’ai de nouveau tenté l’expérience et avec de l’entrainement et une utilisation abusive des save-state (oui j’y ai joué en émulation), j’ai réussi à faire quelques courses !
Pas de menu, un bel écran titre par contre, avec une belle musique mais en appuyant sur Fire, vous êtes directement déposé sur une route des Etats-Unis au volant de votre véhicule quelque peu modifié. Un affichage en haut de l’écran vous informe sur votre vitesse, les points acquis, les points bonus, le minuteur, et à chaque intersection cet écran vous indique le numéro de la sortie en approche, à gauche ou bien à droite. En appuyant sur la touche de fonction F2, une carte apparaît (attention le chronomètre continu de défiler même lorsque la carte est affichée à l’écran).
Toi, aller de là à là-bas… Booouum !
Le principe du jeu est simple (j’dis ça, j’dis rien…), il faut avec l’aide de votre carte, atteindre le point d’arrivée noté sur celle-ci. Les courses ne sont pas linéaires, il faut donc rejoindre l’arrivée dans le temps imparti et en prenant les routes les plus courtes qui vous mèneront vers la fin de la course. Faites attention à ne pas trop vous éloigner de votre destination finale sous peine d’explosion de votre F40. En tout, vous traversez quatre Etats (l’Utah, le Colorado, le Nouveau Mexique et l’Arizona) et pour couronner le tout, les flics seront régulièrement de la partie en essayant de vous arrêter. Sans oublier, les quelques barrages qui vous barreront la route de temps à autre, heureusement un signal sonore vous avertit quelques secondes avant. A vous de faire du hors-piste afin de les éviter. Si un barrage fais immédiatement exploser votre véhicule, il en est de même avec tous les obstacles du jeu, comme par exemple les ridicules petits poteaux sur le bas-côté. Même si vous venez à effleurer une voiture des forces de l’ordre, cela entraine une explosion immédiate de votre F40 ! Vue le contrôle plutôt délicat de la voiture, attendez-vous à voir de nombreuses explosions… A la Fast & Furious en gros, le plaisir en moins… Ah oui, lorsque le chronomètre arrive à zéro, devinez ce qu’il se passe ! Votre voiture explose !! Youhou !
Pour éviter ce joli feu d’artifice, je vous conseille vivement d’aller très rarement à plus de 250 km/h, sauf lors des longues lignes droites, mais même là, la moindre voiture des forces de l’ordre que vous devrez éviter se terminera probablement par la destruction de votre véhicule. Mais lors des accès aux sorties, roulez tranquillement (?) à 150/200 km/h maxi et ça passera…
Elle a tout d’une grande…
Graphiquement, le jeu est beau. Vous pourrez même voir votre véhicule sous toutes ses coutures lors de vos (nombreux) dérapages… incontrôlés. Le jeu gère aussi les cycles jour/nuit, bon sauf que la nuit tombe très rapidement…
L’ambiance sonore du soft est aussi bien réalisé, avec un seul titre lors de l’écran titre, mais les bruitages lors des courses sont tout à fait acceptables pour un jeu de 1989.
Le défilement du scrolling est d’une excellente fluidité. A 300 km/h, pourvu que vous puissiez rester quelques secondes à cette vitesse, l’animation ne souffre d’aucuns ralentissements.
En ce qui concerne la durée de vie, vous en aurez déjà pour un petit moment à maîtriser votre bolide. Alors, question nombre de courses, là, je sèche, j’ai vu un peu partout sur le net qu’il n’y avait que 4 courses, hors je suis arrivé à 6 courses, peut-être que le jeu génère des courses automatiquement tant que vous n’avait pas épuisé toutes les minutes du chrono…
Vous l’avez donc compris, Crazy Cars 2 aurait pu être un excellent jeu si la maniabilité de la F40 n’était pas aussi difficile à maîtriser ! Dommage car le jeu nous proposait des choses inédites pour l’époque…
intérêt
55 %