Fier de leur succès avec Mega-lo-Mania ou encore Sensible Soccer, l’excellente équipe de Sensible Software continu de surfer sur la vague des p’tits bonhommes tous mignons. Après le football et le god-game, nos petits Anglais s’attaque à l’armée avec CANNON FODDER. Les petits soldats débarquent sur Amiga en 1993.
« War has never been so much fun,
war has never been so much fun,
war has never been so much fun,
war has never been so much fun,
Go up to your brother,
Kill him with your gun,
Leave him lying in his uniform,
Dying in the sun… »
C’est par une introduction tout en chanson que nous démarrons le jeu, sur un fond d’un joli coquelicot. War has never been so much fun (la guerre n’a jamais été aussi amusante), le refrain pose déjà les bases de Cannon Fodder. C’est donc un jeu d’action-stratégie. C’est la guerre mon colonel, mais ici elle prend une toute autre tournure, une parodie à l’Anglaise.
Malheureusement Benny Hill n’est pas au casting…
Si vous voulez un scénario, passez votre chemin car à Boot Hill, pas besoin d’histoire pour faire régner la paix, mais avec une douce note de mitraillettes, cela va de soi. Vingt-quatre missions reparties entre plusieurs phases (jusqu’à six) avec un nombre maximum de six soldats, voilà ce qu’il vous attend dans Cannon Fodder !
Votre mission, si vous l’acceptez…
Votre squad est directement déposé sur le terrain en hélicoptère via un jingle très rock, et vos missions consisteront (suivant les phases) en un seul ou plusieurs objectifs :
-Tuer tous les ennemis.
-Détruire des bâtiments ennemis.
-Détruire l’usine ennemi.
-Libérez les otages.
-Enlever le leader ennemi.
-Protéger tous les civils.
-Escortez les civils chez eux.
Il vous sera amené à agir sur plusieurs types de terrain comme la Jungle, l’Arctique, le Désert, La Lande ou encore dans les Bases souterraines ennemis. Vous aurez, en plus, la possibilité d’avoir accès à quelques véhicules blindés ou armes lourde (Hélicoptères, chars, jeeps, autos-neige et canons blindés). Une carte de l’ensemble de la zone de terrain est accessible, et je vous avoue qu’elle est fichtrement pratique.
Une fois sur les lieux, vous dirigez votre petite troupe à l’aide du curseur de la souris. Le clic droit envoie un tir de votre arme principale, et le clic gauche vous permet de vous déplacer sur le terrain. Vous avez aussi la possibilité de lancer une grenade ou un tir de bazooka en maintenant le tir et en appuyant sur le bouton gauche de la souris. Ces armes secondaires seront indispensables lors de vos missions. Vous en aurez en votre possession dès le début de la mission, ou bien c’est à vous d’aller en chercher directement sur le terrain.
Cannon Fodder n’est pas un simple jeu d’action, non même pas du tout… Si vous rentrez dans le tas directement, vos chances de survie sont quasi-nuls… La stratégie sera donc le nerf central pour la réussite de vos missions. Des véhicules blindés dissimulés ici ou là permettent de détruire certains bâtiments ennemis indestructibles avec vos simples grenades ou bazooka, mais ces véhicules (ou tourelles) sont destructibles… Je ne sais pas si vous avez compris, mais à moins de se faire avoir une fois ou deux, il est préférable de nettoyer la zone avant, car les soldats ou autres véhicules ennemis n’hésiteront pas à détruire tout ce dont vous approchez et là mes amis vous l’aurez profondément dans l’os, oui je sais je suis poli…
Ben oui, mais c’est la guerre…
La stratégie laissera place par moments à l’action pure et dure, mais aussi à la chance, comme par exemple lors de la destruction de bâtiments, l’explosion crée des débris volants et retombe parfois sur vos soldats, et voilà votre fine équipe de hauts rangs décimée par un toit de bâtiment… A ce propos, à chaque soldat perdu, une tombe lui sera dédié sur Boot Hill, attention à pas trop remplir le cimetière, avec les 360 recrus disponible.En cours de jeu, vous pouvez, et c’est même parfois obligatoire sur certaines missions, diviser votre troupe en plusieurs sections (Aigle, Panthère…), les soldats que vous ne dirigez pas se mettent alors en mode Attente tout en détruisant tout ce qui viendrait trop près d’eux.
Accrochez-vous au casque, parce que ça décoiffe !
Techniquement, Cannon Fodder est une vraie réussite. Les graphismes de Stoo Cambridge sont très bon et collent parfaitement au ton du jeu, les petits bonhommes si fidèles à Sensible Software se prêtent si bien à l’atmosphère parodique. Question jouabilité, c’est une pure merveille, tout se fait si facilement avec une simple souris, le code de Julian Jameson est au top ! Et pour finir l’immersion est totale grâce à l’ambiance sonore de Jon Hare et Richard Joseph tout à fait exceptionnelle ! Entre les cris agonisants des soldats, les oiseaux, le vent, je vous assure qu’on s’y croirait. Sans compter les jingles entre les missions qui sont devenu de grands classiques du jeu vidéo.
Par contre, là où ça coince, c’est la difficulté, car venir à bout de toutes les missions relève d’une compétence non-humaine, car le jeu devient très dur dès la cinquième mission. Heureusement, vous pouvez sauvegarder sur disquette entre les missions, mais pas entre les phases, les coquinoux !!
Cannon Fodder est un grand classique sur Amiga, techniquement irréprochable, gameplay aux petits oignons et univers très drôle de nos p’tits bonhomme Sensible. A faire de toute urgence !
LE SAVIEZ-VOUS ?
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intérêt
93 %