Livreur d’animaux dans un zoo, ça vous parle ? Chez Core Design, ils nous remplacent le héros musclé armé d’une traditionnelle épée par un simple livreur ayant pour seule arme un bout de bois... Je sens qu’on va bien se marrer ! C’est en 1994 que sort Bubba’N’Stix sur Amiga.
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Dans le zoo d’Urfnukle T.Floink, tout se passe à merveille, sauf qu’il manque une espèce des plus rares, un humain ! Furieux, le patron du zoo envoie illico presto Waldo sur Terre pour récupérer un spécimen Terrien afin de compléter la collection. C’est, comme par hasard, sur un livreur d’animaux que ça tombe. Bubba, salopette des plus classe et casquette vissée sur la tête, se retrouve téléporté dans le vaisseau de Waldo. Mais c’est grâce à sa dextérité légendaire qu’il parvient à « s’échapper » du vaisseau, libérant au passage quelques autres prisonniers…
C’est sur une planète inconnue que se retrouve notre ami Bubba, et avec l’aide de son nouveau compagnon Stix, parviendront-ils à rentrer chez eux ? Avec en prime Waldo à leur trousse ?
Bubba’n’Stix sort en début d’année 1994, et je peux vous dire que le jeu de plates-formes atteint son apogée avec ce titre. Laissons le suspense de côté pour aujourd’hui, car nous avons là un jeu de très grande qualité. Un des meilleurs, peut-être même le meilleur !
Bubba’n’Stix n’est pas qu’un simple jeu de plates-formes. Outre d’avoir de très bons réflexes, venez donc avec votre matière grise, car l’aventure de nos deux protagonistes, qui vont être non seulement complémentaires, sera ponctuée d’énigmes pas toujours évidentes aux premiers abords…
Un bout de bois extra-terrestre multi-fonctions.
En se servant de Stix, Bubba peut frapper un ennemi proche en assénant un bon coup en utilisant Stix comme une batte de baseball ou le lancer, en restant appuyé sur le bouton Fire, pour atteindre les ennemis éloignés. Mais ce n’est pas tout, Stix peut aussi servir de queue de billard, de levier, de manivelle, de tuba, de pied de biche, de bâton de funambule ou encore tout simplement en l’insérant dans les trous afin d’atteindre les plates-formes inaccessibles.
Un des points forts du soft, c’est l’animation. Toutes ces interactions avec Stix sont extrêmement bien animées à l’écran, on se croirait devant un dessin animé. Sans compter qu’elles sont souvent très drôles, non tout le temps même. Le tout grâce aux talents combinés de Simon Phipps, créateur du très célèbre Rick Dangerous, qui s’est occupé des décors, du game design et comme le soir il s’emmerdait un peu de code également. Et de Billy Allison, chargé du character design, des animations et de la BD inclus dans la notice du jeu et de l’illustration de la boite du jeu. L’animation c’est bien son truc puisqu’il était chargé de l’animation du dessin animé Anglais Raggy Dolls dans les années 80, bon ok c’est pas DBZ, mais quand même. Quant à Mark Watson, il s’est occupé du code.
Les graphismes sont très bons et très colorés, renforçant ainsi l’effet cartoon.
Mais où vais-je pouvoir bien mettre ce bâton ?
Si le premier niveau vous semble facile et court, il n’est qu’une petite mise en bouche comparé aux niveaux suivants. Seulement 5 niveaux en tout (la forêt alien, le vaisseau, le volcan, le traditionnel niveau aquatique et pour finir le spatio-port), mais ils vous occuperont un bon petit moment… Sans compter, les niveaux Bonus avec Zitt & Zott si vous trouvez le personnage .
A vous de comprendre les mécanismes du jeu pour bien avancer. Par exemple, en mélangeant bien une bonne gamelle de bouillie verte nauséabonde et gluante, cela pourrait-être appétant pour un alien… Qui sait ? En tout cas, je ne pense pas que ça plairait à Etchebest…
Les musiques et effets sonores sont l’œuvre de Martin Iveson, compositeur de talent qui a au compteur de nombreux jeux Core Design. Le seul regret que je pourrais avoir c’est que l’on choisit les bruitages ou les musiques, mais pas les deux en même temps, dommage !
Le tout aurait pu être gâché par une maniabilité désastreuse, et bien non, même pas ! Ils se sont aussi payé le luxe de faire ça aux petits oignons. Bubba est très réactif aux sollicitations de votre joystick, ou joypad car en plus, on peut utiliser deux boutons pour jouer. L’utilisation de Stix l’est tout autant. Agréable et intuitif, comme dises les pro-Apple… Beurk…
Bubba’N’Stix sur Amiga, oui mais encore ?
Le jeu a été développé en simultané sur Amiga et Megadrive avec sensiblement la même équipe, puis sur Amiga CD32 avec pour seules différences avec la version Amiga, une introduction animée et la possibilité d’avoir les musiques, qualité CD s’il vous plait, en même temps que les bruitages !
Voilà, la conclusion que j’ai lamentablement faite dès l’introduction est sans appel. Bubba’N’Stix est un formidable jeu. En plus d’une réalisation globale qui frise le respect, le soft vous fera sourire plus d’une fois de par son humour, mais fera également travailler votre cerveau, qui au passage ne le prenez pas mal, se trouve depuis bien longtemps en mode veille…
Oh, au fait, Bubba peut vraiment passer CET arbre…
Mais pourquoi bruitages OU musiques ?
intérêt
95 %