Si vous avez déjà entendu parler de ce jeu, vous avez sûrement remarqué qu’il est tout le temps comparé à Gauntlet, mais pour ne pas faire comme tout le monde, je vais vous dire qu’il ressemble à Toki, sauf que la vue n’est pas de côté, mais aérienne, et que les ennemis ne sont pas poilus, mais visqueux, bref rien à voir avec Gauntlet…

Si vous avez raté le début…
2191, la technologie avancée permet à l’homme de coloniser la galaxie, l’humanité s’est donc dispersée, les tensions sont palpables, la guerre est proche… Pour faire face, une force de maintien de l’ordre et de la paix a été crée, les I.P.C. Johnson et Stone font partis de cette élite, et sur le chemin du retour au QG, après une longue patrouille de six mois à bord de leur vaisseau spatiale l’IPCC MIRACULOUS, un appel de leurs supérieurs va changer la routine en mission de survie… La base spatiale ISRC-4 ne donne plus aucun signe de vie, plus de contact radio, plus rien… Impossible qu’il s’agisse d’une panne du système informatique rendant toutes communications impossibles, car depuis plusieurs années WINDOWS a complètement disparu, laissant place à INTEX SYSTEM, bien plus fiable… Nos deux gaillards ont donc pour mission d’aller voir ce qui se passe sur cette station…

Tout cela vous est conter dans une magnifique intro, qui, je tiens à signaler tient sur une disquette complète, mais vu la qualité technique de la fin, on se demande si la disquette que vous avez inséré n’était pas en fait un cd-rom, car le vaisseau est quand même en 3D mappée, et la fluidité est exemplaire, bon d’accord cela ne dure que 5 secondes environ, mais encore aujourd’hui je suis bluffé…

Dès votre arrivée sur les lieux, vous constatez que l’accueil n’est pas aussi chaleureux que vous l’espériez… En effet, les hommes ont laissés la place aux aliens, et le contact semble assez mal engagé!! Bon, d’accord ça va saigner. Votre mission consiste à nettoyer les 6 niveaux que contient le jeu, avant l’ultime confrontation face à la reine ! Nous avons donc à faire à un jeu d’action/tir, et croyez moi, il va y en avoir de l’action, les aliens, et autres facehuggers, vous assaillent de tous les côtés, vos armes n’ont pas le temps de refroidir, ça c’est sûr !

En parlant d’armes, vous avez pour commencer une simple mitraillette, vous pouvez par la suite acheter, si vos crédits le permettent, d’autres armes comme un lance flamme, un pistolet laser, ou encore un lance missiles… Ces armes sont disponibles en vous connectant sur un ordinateur Intex placé un peu partout dans le jeu ! Vous pouvez y acheter des armes, des vies supplémentaires, des clés, et une carte du niveau, oui c’est un peu le Carrefour de ISRC-4… Il va falloir bien s’équiper car les aliens ne sont pas en nombre limité, et ils attaquent sans cesse, vous laissant aucuns répits !

Ce qui est l’essence même d’Alien Breed, c’est le level design, les niveaux sont gigantesques, et les multiples chemins pour arriver à votre objectif sont de véritables casses têtes. A vous de bien gérer vos clés, qui sont bien moins nombreuses que les portes elles mêmes, donc si vous ne voulez pas rester bloquer dans le niveau, l’utilisation de celles-ci doit se faire avec parcimonie ! Une bonne connaissance du niveau est indispensable à la réussite de votre mission ! Prenons le niveau deux pour exemple, vous devez trouver et détruire un générateur ; mais ce n’est pas tout, dès sa destruction, il ne vous reste plus que 60 secondes pour évacuer l’étage avant la destruction de celui-ci, et pour couronner le tout, le décompte des secondes est bien stressant, sans oublier bien sûr que la visibilité est réduite grâce à l’alarme qui colore tout le décor en un magnifique rouge…
 

Un grand développeur est né !
Team 17 n’en est qu’à ses débuts en 1991, seulement deux jeux ont été développés avant Alien Breed, il s’agit de Miami Chase (jeu de course) et l’excellent Full Contact (jeu de baston), ce dernier nous avait impressionné techniquement ! C’est donc avec une grande impatience que l’on attendait Alien Breed…
Les graphismes signés Rico Holmes sont de très bonne facture, les décors sont assez détaillés, 32 couleurs sont affichés à l’écran, et elles sont très bien utilisées. La représentation arienne des ennemis est très convaincante, on peut reconnaître sans difficulté les aliens de H.R. Giger ! Côté son, là le soft est une pure merveille, ici pas de musique pendant le jeu, mais nous avons à la place des effets sonores et même des voix digits (Lynette Read) particulièrement réussit et collant parfaitement à l’ambiance du jeu, du grand art ! L’animation est sans faille, la fluidité du scrolling multi directionnel est parfaite, et votre mercenaire de l’espace répond bien aux commandes !

Tout seul c’est bien, à deux c’est mieux !
Malgré ses 6 niveaux, le soft n’en est pas pour autant facile, et avant de le terminer, vous devrez recommencer le jeu un bon paquet de fois. Fort heureusement, si vous êtes pas doué dans le carnage, ou que votre sens de l’orientation s’arrête à la boulangerie au bout de la rue, vous pouvez faire appel à un ami, euh non pas comme dans Qui veut gagner des millions, mais comme coéquipier, car le jeu est jouable à deux simultanément ! Et bien oui, c’est donc pour ça qu’il y a deux persos, Johnson et Stone !

Pour conclure, je dirais qu’Alien Breed est un très bon jeu, malgré une difficulté à faire pâlir Ripley, l’ambiance et la réalisation technique du jeu est impeccable. Bien sûr, il s’agit là du premier épisode d’une longue série, il y aura par la suite, Alien Breed 2, Alien Breed Tower Assault, Alien Breed 3D, Alien Breed et les gendarmettes, mais ça c’est une autre histoire …