Succès lors de sa sortie en salle en 1992, c'est tout naturellement qu'Aladdin, dessin animé de Disney s'inspirant du conte Aladin ou la Lampe merveilleuse, fut adapté en jeu vidéo. Sortie sur Megadrive en 1993, Virgin Interactive décide en 1994 d'éditer une conversion de ce jeu sur la plateforme AGA.
Titre bien connu de nos amis Segamaniaque, Aladdin est un petit bijou de la plateforme 2D avec des graphismes très fidèles au dessin animé et une animation sans reproche. Ce fut un carton à sa sortie et c'est tout à fait normal que Virgin, voulant rentabiliser sa licence, décide de le sortir sur plusieurs plateformes de l'époque, dont l'Amiga sur la plateforme AGA.
Ce rêve bleuuuu ...
On a donc affaire à un jeu de type action/plateforme, tout ce qui a de plus classique pour l'époque. Niveau gameplay, on fait dans le simple et l'accessible : un bouton pour le saut et un autre pour l'arme principal (l'épée dans notre cas). Sur votre chemin vous pouvez ramasser tout un tas de bonus : énergie, rubis servant de monnaie d'échange dans les magasins ambulants, magasins permettant d'acheter des bonus (vies, énergie, etc ...), pommes servant d'arme secondaire en tant que projectile ... Tout ça parsemé le long de niveaux au level design extrêmement bien étudié, avec des passages plateformes un peu retord par moment, mais très agréable.
Et ça tombe bien car votre chemin est plutôt long, entre les rues de la ville, le desert, les prisons, la lampe du Génie (?), le palais du sultan, etc. Des niveaux très diversifiés et plaisants à traverser. Par contre, la jouabilité a comme un léger flottement dans les déplacements et actions de notre héro, mais loin d'avoir l'input lag de la version console : le tout répond instantanément aux sollicitations du joystick. Par contre les tests de collisions sont toujours aussi imprécis, et on se prend souvent des dégats alors que l'ennemi nous frôle à peine.
... C'est pas si merveilleuuuuuux !
On peut penser qu'en passant sur la plateforme AGA, le jeu allait être aussi bien, voire meilleur que son homologue console - pour rappel la Sega Megadrive est une console de jeu sorti en 1988, basé sur un 68000 - notre Amiga 1200 étant techniquement supérieur ... Et bien ce n'est pas si évident que ça.
Si on ne met pas les deux versions côte à côte et si on se fie à sa mémoire, on ne va pas voir de différence notable à première vue. Certes, on remarque que le hud est envahissant, occupant un cinquième de l'écran, impliquant de ce fait un écran de jeu réduit, mais passons ... Le jeu lancé, on se dit "tout de même, le scrolling n'est pas très fluide, c'était comme ça sur Megadrive ? Et puis les graphismes n'ont pas de couleurs bien pétantes ..." ... Il faut se rendre à l'évidence, on a plus affaire à une conversion vers un Amiga 500 qu'un 1200, et le soft ne profite absolument pas de la plateforme auquel il est destiné. Ce qui peut s'expliquer par le fait que le titre a été développé par John Twiddy, un habitué des adaptations de jeux de David Perry sur Amiga. Aurait-il recyclé le moteur de jeu utilisé déjà sur Mick & Mack: Global Gladiator ou Cool Spot, tous deux des jeux Amiga 500 ? Ca se pourrait et expliquerait ce portage un peu fainéant ...
Une chose qui est extrêmement fidèle à la version d'origine, c'est la difficulté. Très bien équilibré certes, mais qui ne vous empêchera pas de galérer dans les niveaux les plus avancés.
Un très bon jeu donc, malgré le fait qu'il soit inférieur à l'original, et c'est tout de même un peu rageant, lorsqu'on voit les prouesses dont est capable l'Amiga 500, il n'y a qu'à voir Lionheart ou Brian the Lion pour s'en persuader. Frustrant ...
intérêt
84 %